martes, 12 de mayo de 2015

Moravagine_Blaise Cendrars




«Nous remontions l’Orénoque sans parler./Cela dura des semaines, des mois./ Il faisait une chaleur d’étuve.» (Citation tirée de «Moravagine») (Reuters)
Voilà un classique qui bouscule, que ce roman de Blaise Cendrars paru en 1926. Il enthousiasma Henry Miller qui apprendra le français, en lisant les aventures de ce grand fauve, de ce tueur fou, idiot démesuré, libéré par son psychiatre et qui parcourt un monde en proie aux convulsions

Deux extraits de Moravagine, de Blaise Cendrars
Le premier fragment décrit "l'amour" comme fondamentalement masochiste. Le second éreinte la morale et la littérature et rend sa place à "l'action".

"L'amour est masochiste. Ces cris, ces plaintes, ces douces alarmes, cet état d'angoisse des amants, cet état d'attente, cette souffrance latente, sous-entendue, à peine exprimée, ces mille inquiétudes au sujet de l'absence de l'être aimé, cette fuite du temps, ces susceptibilités, ces sautes d'humeur, ces rêvasseries, ces enfantillages, cette torture morale où la vanité et l'amour-propre sont en jeu, l'honneur, l'éducation, la pudeur, ces hauts et ces bas du tonus nerveux, ces écarts de l'imagination, ce fétichisme, cette précision cruelle des sens qui fouaillent et qui fouillent, cette chute, cette prostration, cette abdication, cet avilissement, cette perte et cette reprise perpétuelle de la personnalité, ces bégaiements, ces mots, ces phrases, cet emploi du diminutif, cette familiarité, ces hésitations dans les attouchements, ce tremblement épileptique, ces rechutes successives et multipliées, cette passion de plus en plus troublée, orageuse et dont les ravages vont progressant, jusqu'à la complète inhibition, la complète annihilation de l'âme, jusqu'à l'atonie des sens, jusqu'à l'épuisement de la moelle, au vide du cerveau, jusqu'à la sécheresse du cœur, ce besoin d'anéantissement, de destruction, de mutilation, ce besoin d'effusion, d'adoration, de mysticisme, cet inassouvissement qui a recours à l'hyperirritabilité des muqueuses, aux errances du goût, aux désordres vaso-moteurs ou périphériques et qui fait appel à la jalousie et à la vengeance, aux crimes, aux mensonges, aux trahisons, cette idolâtrie, cette mélancolie incurable, cette apathie, cette profonde misère morale, ce doute définitif et navrant, ce désespoir, tous ces stigmates ne sont-ils point les symptômes mêmes de l'amour d'après lesquels on peut diagnostiquer, puis tracer d'une main sûre le tableau clinique du masochisme ?


[...]
Au printemps, clôture des paris américains, départ pour la dernière étape du tour du monde; dernière liaison aérienne entre l'Amérique et l'Europe, Londres et Paris après avoir visité Montréal et Québec, quarante-huit heures de vol pour la traversée de l'Atlantique, le grand prix de cent mille livres sterling de l'Union de la presse britannique, etc.
- Toutes les banques marchent. Tu vas voir tout ce que je vais faire rendre à une machine, m'expliquait Moravagine.
Gloire, fortune, honneurs, enthousiasme populaire, délire des foules. Je serai le maître du monde. Je me ferai proclamer Dieu. On foutra tout en l'air, tu vas voir.
- ...
- Alors tu ne viens pas avec nous ? Non ? Et bien n'en parlons plus. D'ailleurs c'est trop tard maintenant. Ta place est déjà prise par un réservoir d'huile, ce qui nous permet d'emporter une fameuse réserve d'essence. L'avion est fin prêt. Nous partons dans trois jours...
- ...
- C'est dommage que tu ne viennes pas. Tu aurais tourné la manivelle à bord. J'avais compté sur toi pour emporter un appareil de prises de vues. Nous n'aurons pas le cinéma. Tant pis. A part ça, tout marche à merveille, il n'y a que toi qui cannes... Je comprends bien ton besoin de repos et ton envie de te tremper dans tes livres. Bon Dieu !Tu as encore envie de réfléchir, tu as toujours eu besoin de réfléchir à des tas de choses, de regarder et de voir, de prendre des mesures, des empreintes, des notes que tu ne sais comment classer. Laisse donc ça aux archivistes policiers. Tu n'as donc pas encore compris que le monde de la pensée est fichu et que la philosophie c'est pis que le bertillonnage. Vous me faites rire avec votre angoisse métaphysique, c'est la frousse qui vous étreint, la peur de la vie, la peur des hommes d'action, de l'action, du désordre. Mais tout n'est que désordre, mon bon. Désordre que les végétaux, les minéraux et les bêtes ; désordre que la multitude des races humaines ; désordre que la vie des hommes, la pensée, l'histoire, les batailles, les inventions, le commerce, les arts; désordre que les théories, les passions, les systèmes. C'a toujours été comme ça. Pourquoi voulez-vous y mettre de l'ordre ? Quel ordre ? Que cherchez-vous ? Il n'y a pas de vérité. Il n'y a que l'action, l'action qui obéit à un million de mobiles différents, l'action éphémère, l'action qui subit toutes les contingences possibles et imaginables, l'action antagoniste. La vie. La vie c'est le crime, le vol, la jalousie, la faim, le mensonge, le foutre la bêtise, les maladies, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, des monceaux de cadavres. Tu n'y peux rien, mon pauvre vieux, tu ne vas pas te mettre à pondre des livres, hein ?..."
Blaise Cendrars

lunes, 11 de mayo de 2015

Punto y línea sobre el plano. Kandinsky.



EL PUNTO:

KANDINSKY-01
El punto puede ser visible o invisible, pero por encima de todo, irrelevante, cercano a lo que podríamos considerar como un cero.
Siempre es necesaria su presencia entre el puente de habla y del silencio.
El tamaño y la forma del punto pueden variar. Se le considera como la más pequeña forma elemental, como algo insuficiente, pero el tamaño varía en lo que entendemos como punto.
Además del tamaño, también la fuerza del punto puede variar.
Aunque pensemos que tiene que ser redondo, en realidad puede tener la forma que queramos, pudiendo tener picos o formas geométricas abstractas que nunca afectarán a la estructura del punto en sí.
Por lo tanto, la forma del punto puede ser ilimitada, y es la única que no pierde sus propiedades.
LA LÍNEA:
línea
Según Kankinsky, una línea es la traza que deja un punto al moverse, por lo tanto, su existencia siempre está vinculada al punto. Para que este punto se mueva es necesario crear una tensión que será la que le dará movimiento. También necesitará una dirección que marcará hacia el lugar donde se posicionará el punto, dejando presente la línea, ya sea horizontal, vertical o diagonal a modo de estela. Estas líneas se pueden clasificar como “centrales” o “acéntricas”, según tengan un centro común o estén fuera del centro.
Las líneas se crean con rectas, pero una recta puede sufrir ondulaciones creando curvas, constituidas de arcos de círculos geométricos, o de segmentos libres, o diferentes combinaciones entre ellos. Por lo tanto, una línea es moldeable en la forma que queremos.
PLANO BÁSICO:
Plano básico
El plano básico es la superficie material destinada a recibir el contenido de la obra, según Kandinsky. Está limitado por cuatro lados, dos horizontales y dos más verticales que forman un cuadrado, dependiendo de la forma de la longitud de las líneas horizontales o verticales se determinará la forma y el tamaño del cuadrado. Los cuatro ángulos deben sumar 360º.
El Plano básico tiene un arriba y un abajo, que mantienen una relación incondicional. El “arriba”, evoca la imagen de una mayor sensación de ligereza, de liberación. En cambio, el “abajo” produce el efecto contrario, condensación y pesadez.
Cuanto más nos acercamos al límite inferior del plano, más espeso se vuelve el ambiente.
También habla de los lados del plano, izquierdo o derecho.
El derecho lo compara con los humanos, que mayoritariamente hemos desarrollado mejor nuestro brazo derecho, logrando una mayor libertad con este lado.
Por lo tanto, la acción en el plano tenderá a ser a la derecha, aunque no siempre deber ser obligatorio.
Este puede ser un breve resumen de lo que viene a contar el libro.
A pesar de no ser un libro de lectura entretenida, considero que da unas pautas muy interesantes para la correcta creación estética del arte. Creo que dichas pautas pueden ser muy útiles a la hora de componer planos cinematográficos o teatrales.