sábado, 30 de enero de 2016

Lettre d’Anton Tchekhov à son collègue Plechtchéev





Je voudrais être un artiste libre […]. Je hais le mensonge et la violence sous toutes ses formes et je trouve également répugnants les secrétaires du consistoire. […] Le pharisaïsme, la stupidité et l’arbitraire ne règnent pas seulement dans la demeure des marchands et dans les mitards, je les vois dans la science, la littérature, parmi la jeunesse…
C’est pourquoi je n’ai de penchant particulier ni pour les gendarmes, ni pour les bouchers, ni pur les savants, ni pour les écrivains, ni pour les jeunes. Je tiens les étiquettes et les marques de fabriques pour des préjugés. Mon saint des saints, c’est le corps humain, la santé, l’intelligence, le talent, l’inspiration, l’amour et la liberté la plus absolue, la liberté vis-à-vis de la force et du mensonge, où qu’ils se manifestent.








martes, 26 de enero de 2016

Lettre de Gérard de Nerval à Aurélia




1853-1854



Ah ! ma pauvre amie, je ne sais quels rêves vous avez faits ; mais moi, je sors d’une nuit terrible. Je suis malheureux par ma faute, peut-être, et non par la vôtre ; mais je le suis. Oh ! peut-être vous avez eu déjà quelques bonnes intentions pour moi ; mais je les ai laissées perdre et je me suis exposé à votre colère. Grand Dieu ! excusez mon désordre, pardonnez-moi les combats de mon âme. Oui, c’est vrai, j’ai voulu vous le cacher en vain, je vous désire autant que je vous aime ; mais je mourrais plutôt que d’exciter encore une fois votre mécontentement.
Oh ! pardonnez ! je ne suis pas volage, moi ; depuis trois ans, je vous suis fidèle, je le jure devant Dieu ! Si vous tenez un peu à moi, voulez-vous m’abandonner encore à ces vaines ardeurs qui me tuent ? Je vous avoue tout cela pour que vous y songiez plus tard ; car je vous l’ai dit, quelque espoir que vous ayez bien voulu me donner, ce n’est pas à un jour fixe que je voudrais vous obtenir : mais arrangez les choses pour le mieux. Ah ! je le sais, les femmes aiment qu’on les force un peu ; elles ne veulent pas paraître céder sans contrainte. Mais songez-y, vous n’êtes pas pour moi comme les autres femmes ; je suis plus peut-être pour vous que les autres hommes ; sortons donc des usages de la galanterie ordinaire. Que m’importe que vous ayez été à d’autres, que vous soyez à d’autres peut-être !
Vous êtes la première femme que j’aime et je suis peut-être le premier homme qui vous aime à ce point. Si ce n’est pas là une sorte d’hymen que le ciel bénisse, le mot amour n’est qu’un vain mot ! Que ce soit donc un hymen véritable où l’épouse s’abandonne en disant : « C’est l’heure ! »… Il y a de certaines formes de forcer une femme qui me répugnent. Vous le savez, mes idées sont singulières ; ma passion s’entoure de beaucoup de poésie et d’originalité ; j’arrange volontiers ma vie comme un roman, les moindres désaccords me choquent et les modernes manières que prennent les hommes avec les femmes qu’ils ont possédées ne seront jamais les miennes. Laissez-vous aimer ainsi ; cela aura peut-être quelques douceurs charmantes que vous ignorez. Ah ! ne redoutez rien, d’ailleurs, de la vivacité de mes transports ! Vos craintes seront toujours les miennes et de même que je sacrifierais toute ma jeunesse et ma force au bonheur de vous posséder, de même aussi mon désir s’arrêterait devant votre réserve, comme il s’est arrêté si longtemps devant votre rigueur.
Ah ! ma chère et véritable amie, j’ai peut-être tort de vous écrire ces choses, qui ne se disent d’ordinaire qu’aux heures d’enivrement. Mais je vous sais si bonne et si sensible que vous ne vous offenserez pas d’aveux qui ne tendent qu’à vous faire lire plus complètement dans mon cœur. Je vous ai fait bien des concessions ; faites-m’en quelques-unes aussi. La seule chose qui m’effraie serait de n’obtenir de vous qu’une complaisance froide, qui ne partirait pas de l’attachement, mais peut-être de la pitié. Vous avez reproché à mon amour d’être matériel ; il ne l’est pas, du moins dans ce sens ! Que je ne vous possède jamais si je dois n’avoir dans mes bras qu’une femme résignée plutôt que vaincue. Je renonce à la jalousie ; je sacrifie mon amour-propre ; mais je ne puis faire abstraction des droits secrets de mon cœur sur un autre. Vous m’aimez, oui, beaucoup moins que je ne vous aime sans doute ; mais vous m’aimez, et, sans cela, je n’aurais pas pénétré aussi avant dans votre intimité. Eh bien ! vous comprendrez tout ce que je cherche à vous exprimer : autant cela serait choquant pour une tête froide, autant cela doit toucher un cœur indulgent et tendre.
Un mouvement de vous m’a fait plaisir, c’est que vous avez paru craindre un instant, depuis quelques jours, que ma constance ne se fût démentie. Ah ! rassurez-vous ! j’ai peu de mérite à la conserver : il n’existe pour moi qu’une seule femme au monde !

lunes, 25 de enero de 2016

El Quijote' empleó casi 23.000 palabras diferentes. Hoy un ciudadano medio utiliza 5.000_ALEJANDRA ELORZA



"Ínclitas razas ubérrimas", escribe Rubén Darío al comienzo de su 'Salutación del optimista'. Miguel Sosa era un niño cuando se encontró con este primer verso y solo entendió la palabra razas. La curiosidad lo llevó a coger el diccionario y buscar el significado de ínclitas y ubérrimas y desde ese momento ya no se separó de él.
La pasión por las palabras se convierte en el "cultipicaño" 'El pequeño libro de las 500 palabras para parecer más culto'(Alienta), "un pequeño paso a favor de la lectura y un gran paso en contra de la estulticia", en palabras del autor. 500 palabras ejemplificadas con citas literarias de más de doscientos autores y doce premios Nobel, 500 palabras que conocía y que reunió a partir de los vocablos que cada mañana mandaba al grupo de 'whatsapp' de sus amigos. Y para parecer, porque según Miguel Sosa el título conlleva su crítica social: "Antes la mujer del César tenía que ser honrada y parecerlo. Ahora el hábito hace al monje".
Su palabra preferida es "vagido", el llanto de un bebé, pero también le gusta "evanescente", como la condición del ser humano. La que más fea le parece es "clinero", persona que vende por la calle pañuelos de papel, aunque "pasagonzalo", golpe pequeño dado con la mano y, particularmente, en las narices, admite que "tiene su guasa". "Cederrón" le suena horrible, y no es más que la castellanización de CD-ROM. También hay significados que le parecen inadmisibles, como el de "periquear", dicho de una mujer que disfruta "de excesiva libertad". "¿Excesiva libertad? Eso no existe, lo que existe es la privación de libertad", reivindica.
"Estamos perdiendo la curiosidad. Ahora, cuando digo una palabra poco común, rara vez me preguntan por su significado y cuando lo hacen me dicen: ¡Qué pedante! ¿Tu ignorancia es mi pedantería?", se pregunta Miguel Sosa, quien cree que la palabra es anterior al pensamiento y que "la distancia que va de la mente a la boca es la que nos permite no llorar cuando escribimos un texto dramático".
Cervantes en 'El Quijote' empleó casi 23.000 palabras diferentes. Hoy un ciudadano medio utiliza unas 5.000. "Es muy difícil encontrar el término 'uxoricida' en un medio de comunicación y, por desgracia, más de 50 veces al año es noticia. Es un hombre que mata a su mujer. No usar esa palabra nos empobrece. Si reducimos nuestro vocabulario se empobrece nuestro pensamiento y, en consecuencia, somos menos críticos", cuenta con desazón Sosa.
"Hay una drástica y dramática reducción del vocabulario", continúa Miguel, quien cree que la mejor reserva del español está en Latinoamérica. Opina que los medios utilizan el mismo lenguaje estandarizado que se emplea en la calle y, planteada la cuestión de si ante un texto complejo se corre el riesgo de que el lector lo deseche, dice convencido que "cuando uno quiere siempre encuentra una razón y cuando no una excusa porque el diccionario está al alcance de todos"
Sobre las redes sociales también lo tiene claro: "Hay faltas de ortografía en Internet con las que te sangran los ojos, pero el lenguaje lo descuida el usuario y no la plataforma, y cree que la limitación de espacio en Twitter no potencia la despreocupación por el lenguaje sino la capacidad de síntesis. La economía del lenguaje es una de las bellezas del idioma". 
Las palabras nacen, mueren y se reinventan. Se introducen nuevas acepciones por los significados que la sociedad les da. Un ejemplo. Petar según la RAE significa agradar, pero actualmente significa lleno (este sitio está petado) o éxito (Silvia lo petó con su nuevo tema). En un futuro, petar tendrá tercera y cuarta acepción. "El diccionario es producto de nuestro tiempo y el lenguaje es como el amor: se hace".
"Querido es amasio, mi novia es mi oíslo y te puedo dar un abrazo o un amplexo. Tus ojos son melifluos, pero él es ojizarco. La rodaja de limón de mi bebida se llama luquete, la espuma de cerveza que de aquel señor es el giste y lo que llevas en el lóbulo son zarcillos, que es mucho más bonita que la palabra pendiente. No hay dos palabras iguales en el castellano, cada una tiene su matiz, y por eso la entrevista con EL MUNDO la señalo en el calendario, pero un viaje con mi novia decorará un mi almanaque".

domingo, 24 de enero de 2016

Borges habla por todos los escritores, Graham Greene


Borges y su madre
Quisiera rememorar aquí la ocasión en que conocí a Borges. Me invitó a almorzar con él mi amiga Victoria Ocampo, y me indicó que pasara a recogerlo por la Biblioteca Nacional, debido a su ceguera, para acompañarlo al piso en que vivía ella. Casi en el momento mismo en que se cerraron tras nosotros las puertas de la Biblioteca Nacional comenzamos a hablar de literatura. Borges habló de la influencia que G.K.Chesterton había tenido en su obra, así como de la influencia que Robert Louis Stevenson tuvo en sus últimos cuentos. Dijo que la prosa de Stevenson había supuesto una enorme influencia. Entonces introduje un comentario mío. Robert Louis Stevenson había escrito como mínimo un buen poema, un poema acerca de sus antepasados. Sus antepasados habían construido los grandes faros de la costa de Escocia, y yo sabía que los antepasados era en general un tema de especial interés para Borges. El poema comenzaba así:
Say not of me that weakly I declined
The labour of my sires, and fled the sea,
The towers we founded and the lamps we lit,
To play at home with paper like a child.*
Estábamos en una calle bonaerense muy ruidosa, llena de gente. Borges se detuvo en el bordillo de la acera y me recito el poema entero, palabra a palabra, a la perfección. Después de un grato almuerzo, se sentó en un sofá y citó al pie de la letra largos fragmentos de la literatura anglosajona antigua. Mucho me temo que no fui capaz de seguirle por esos derroteros, pero le miré a los ojos mientras recitaba, y me asombró la expresión de aquellos ojos ciegos. No parecían ciegos en absoluto. Daba la impresión de que estuvieran mirando a su interior de manera muy curiosa, y denotaban una gran nobleza.
Borges también tenía este sentimiento por los ancestros, por los gauchos del pasado. Sus últimos cuentos están repletos de historias relativas a los gauchos, y en uno de ellos escribió lo siguiente: “Así como los hombres de ciertos países sienten con verdadera adoración la vocación del mar, nosotros los argentinos anhelamos la ilimitadas planicies que resuenan bajo los cascos de un caballo”. Era un hombre de gran valentía. En cierta ocasión, durante la segunda época de Perón en el poder, cuando vivía con su anciana madre, recibió una misteriosa llamada telefónica. Una voz de varón dijo lo siguiente: “Vamos a matarte a tu madre y a ti”. La madre de Borges contestó: “Tengo noventa años, así que mejor será que vengan pronto. En cuanto a mi hijo, les será fácil porque es ciego.” Esta imagen da un acertado retrato, creo yo, de cómo era esa familia.
Para mí, Borges habla por todos los escritores. En sus libros, una y otra vez encuentro frases que resumen mi experiencia de escritor. Habla de la escritura como si fuera “un sueño guiado”, y en cierta ocasión escribió lo siguiente:
No escribo para una selecta minoría, término que para mí no significa nada, sino que escribo para esa adulada entidad platónica que llamamos “las masas”. No creo en ninguna de las dos abstracciones, tan caras para el demagogo. Escribo para mí y para mis amigos, y escribo para aplacar el paso del tiempo.
Creo que esa idea bastará para que todo escritor se sienta próximo a él.
Graham Greene
En recuerdo de Borges
De una breve charla en la Anglo-American Society, 1984 
Imagen: Leonor Acevedo y Jorge Luis Borges en su casa de la calle Maipú
*”No digáis de mí que, débil, decliné / los trabajos de mis mayores, y que huí del mar, / de las torres que erigimos, los faros que encendimos, / para jugar en casa, como un niño, con papel” R.L. Stevenson, De vuelta del mar. Poemas. Hiperión, 1980. Trad. Javier Marías

¿Pueden ser críticas las instituciones? Néstor García Canclini







Después de la temporada de los curadores y de los debates sobre su expandido papel en la producción, circulación y apreciación del arte, unos pocos emergen como pensadores y trascienden la reconceptualización de las obras y del espacio museal. Quienes vimos exposiciones curadas por Manuel Borja-Villel en la Fundación Tàpies, el MACBA y el Reina Sofía, habíamos percibido a un pensador clave sobre los dilemas contemporáneos del arte. Ahora, un libro de diálogos con Marcelo Expósito (Conversación con Manuel Borja-Villel, Turpial, 2015) expone su saber crítico y experimental que, quizá por haber entrado poco en claustros académicos, no había revelado la solidez y la originalidad conceptual de la que su programación museográfica ha dado evidencias.
En el primer capítulo, referido a su dirección de la Fundación Tàpies, cuenta cómo construyó, en un museo dedicado a un artista, narrativas que incluyeran al público, invitando a trabajar a Hans Haacke y Krzysztof Wodiczko. ¿Cómo hacer de una institución-homenaje personal un espacio de activación ciudadana, en una Barcelona empeñada en modernizarse y autofestejarse mediante el turismo y la especulación inmobiliaria? ¿Puede una institución cultural introducir las nuevas desigualdades suscitadas por la terciarización económica globalizada? Ni el embellecimiento de sus tradiciones o de la pobreza, ni la “utópica celebración de la ciudad canalla”, sino interferir en la imagen oficial de la ciudad olímpica para producir algún nuevo tipo de contrato social.
El desafío de disentir creció al dirigir el MACBA, el edificio encargado en los ochenta a Richard Meier para participar en la modernización de Barcelona y en el posicionamiento global de la ciudad. Sin desentenderse de esos objetivos, Borja-Villel los repensó desde el Raval, el barrio multicultural en el que está ese museo, y desde los públicos. Releyó la colección situando “el epicentro en los conflictos irresueltos de las décadas de 1960 y 1970”. Para contrarrestar la historia formalista del arte y del colonialismo, programó exposiciones con artistas y movimientos latinoamericanos (Víctor Grippo, Tucumán Arde, el grupo CADA de resistencia chilena) y con creadores europeos y estadounidenses con experiencias de calidad estética en la gestión de conflictos sociales. Imposible resumir aquí cómo persuadió al consorcio de poderes públicos y privados que sostiene el museo buscando capital simbólico en un comité internacional de expertos y pretendiendo que hubiera además un patronato “desde abajo”. Esto último no lo logró, pero pudo abrir la institución articulando una red de colaboradores informales y movimientos de protesta, y así equilibró la participación de especialistas y ciudadanos: consiguió “modificar la institucionalidad con el fin de hacerle producir un tipo de política para la que no está prevista”.
El relato de su actuación en el Museo Reina Sofía incluye reflexiones incitantes sobre lo que significa hoy producir lecturas historiográficas con una gran colección, sin jugadas empresariales —los museos franquicia, la ferialización de las bienales, ir a remolque de la gentrificación urbana— ni cayendo en la paradoja de dedicarse a elevar los valores de ciertos artistas “hasta el punto de que luego no puedan realizar determinadas exposiciones porque no alcanzan a pagar el precio que cuestan”. Son excepcionales las veinte páginas en las que argumenta la contextualización del Guernica en relación con el proceso de su creación con las fotos de Dora Maar, por qué exhibirlo casi como proyección fílmica (“representa la escena congelada de una gran agitación”) y qué significa restituir, más que la verdad intrínseca de la obra, el juego histórico de miradas y debates: por eso, la vecindad de Goya, Calder, películas hechas durante la Guerra Civil y una reconstrucción del dispositivo que originó el cuadro, o sea el pabellón español en la Exposición Internacional de París de 1937.
Estamos ante una de esas raras entrevistas-libro que no son memorias de un autor ni resumen de su biografía. Así como hizo Borja-Villel con el Museo Tàpies, la interlocución de Marcelo Expósito lleva al curador a elaborar un documento instigante sobre claves contemporáneas: la centralidad del espectador, los cruces posdisciplinarios del arte y la acción de las instituciones, junto a redes comunitarias que experimentan vías políticas pospartidarias.